Cette campagne est purement antisémite et je pèse mes mots. Comment en effet, peut-on concevoir autrement une telle idée d’exclusion à l’encontre d’une seule nation alors que de par le monde, non seulement il n’existe aucune action équivalente contre des nations qui, elles, sont réellement coupables de génocides, d’attentats permanents aux Droits de l’Homme et d’attitudes guerrières et hégémoniques ? Surtout que parmi ces dernières, la grande majorité est en guerre contre Israël.
Cette campagne insidieuse est en cours de montage. Nommée BDS, elle s’estime une réponse citoyenne et non violente contre, je cite, « l’impunité d’Israël ». Comme on va le voir, le processus est identique et la démarche renvoie sans le dire à la même lente mais résolue recherche d’exclusion qui s’est terminée côté nazi, par la solution finale. L’unique différence est qu’ici on ne parle plus de Juifs mais de sionistes. On ne parle plus de peuple Juif mais d’Israël. Il s’agit du même combat, selon le même schéma, la même chronologie et tout cela avec le même objectif : l’exclusion.
Le BDS suit précisément à la fois dans les textes et dans les méthodes les mêmes schémas d’exclusion que les nazis au détriment des juifs. Toujours, comme les nazis, sous couvert « d’attitude citoyenne ». Pour bien montrer l’extraordinaire similitude entre les mouvements nazis d’avant-guerre et celle du BDS, chaque action est reprise, paragraphe par paragraphe : le document nazi de 1933 et les écrits ou actions équivalentes correspondants au BDS. C’est impressionnant :
Point 1 : Comités d’action pour le boycott contre les Juifs
Epoque Allemagne nazi : dans chacune des sections locales du nsdaP (Parti ouvrier allemand national socialiste), les Comités d’action doivent être constitués immédiatement pour la mise en oeuvre systématique d’un boycott des magasins juifs, des biens juifs, des médecins juifs et des avocats juifs. Les Comités d’action doivent s’assurer que le boycott n’affectera pas des innocents, mais frappera les coupables le plus fortement possible.
De nos jours par le BDS : les comités locaux choisissent généralement un nombre réduit de cibles et organisent des campagnes de sensibilisation devant les commerces pour étendre la portée du message qui accompagne ces actions.
Objectifs :
– empêcher Israël de se promouvoir comme un état «fair play» via la participation de ses individus et de ses équipes sportives dans les compétitions bilatérales et internationales.
– exclure Israël des événements sportifs et des compétitions mondiales comme la Coupe du Monde, les Jeux olympiques, etc.
-les travailleurs culturels israéliens ne devraient pas être exemptés automatiquement de critiques justifiées ni de toute forme légale de protestation, y compris le boycott ; ils doivent être traités comme tout autre délinquant du même genre, ni mieux ni pire.
Point 2: Protection maximum pour tous les étrangers
Epoque Allemagne nazi : les comités d’action sont chargés d’assurer une protection maximum à tous les étrangers, sans considération de leur religion, de leur origine ou de leur race. Le boycott n’est qu’une mesure défensive, dirigée exclusivement contre les Juifs allemands.
De nos jours par le BDS : notre action est éthique, citoyenne et politique. Elle s’inscrit dans notre combat permanent contre toute forme de racisme. Elle ne vise pas des personnes ou des groupes en raison de leur origine ou de leur religion juive, ni leurs entreprises ou leurs produits. Nous faisons une différence évidente entre un produit israélien que nous boycottons, et un produit casher produit par une entreprise non israélienne que nous ne boycottons pas.
Point 3 : Propagande en faveur du boycott
Epoque Allemagne nazi : les comités d’action emploieront immédiatement des moyens de propagande et d’information pour propager le boycott. Le principe doit être qu’aucun allemand n’achète plus à un Juif, ou permette à un Juif ou à leurs agents de recommander des marchandises. Le boycott doit être général. Il doit être appliqué par la nation tout entière et doit frapper les Juifs à leur point le plus sensible.
De nos jours par le BDS : le boycott économique est le plus facile à comprendre: il consiste à ne pas acheter de produits manufacturés en Israël, et à convaincre ses amis de faire de même, pour faire pression sur le gouvernement israélien.
Point 4 : direction centrale, le Camarade du Parti Streicher
Epoque Allemagne nazi : dans les cas douteux, le boycott du magasin concerné doit être reporté jusqu’à ce que des instructions définitives aient été reçues du Comité Central de Munich. Le Président du Comité Central est le membre du Parti Streicher.
De nos jours par le BDS : le produit n’est ni financé ni sponsorisé par un organisme israélien officiel. Sauf à violer les critères précédents, en l’absence d’un parrainage israélien officiel, le produit individuel d’un travailleur culturel israélien n’est pas « boycottable » en tant que tel, indépendamment de son contenu ou de ses mérites.
Point 5 : Contrôle des journaux
Epoque Allemagne nazi : les comités d’action examineront les journaux le plus minutieusement en vue d’observer leur degré de participation à la campagne d’information contre la propagande des atrocités juives à l’étranger. Si un journal manque son devoir ou l’effectue de façon insuffisante, les exemplaires devront être immédiatement exclus des maisons où vivent des allemands. Aucun particulier allemand, aucune entreprise allemande ne pourra placer de publicité dans de tels journaux. Ils [les journaux] doivent être soumis au mépris public, comme étant écrits pour des membres de la race juive, et non pour le peuple allemand.
De nos jours par le BDS : ces actions peuvent ensuite être relayées médiatiquement pour montrer qu’elles ont lieu fréquemment et sur tout le territoire français… boycott des sociétés travaillant avec Israël. La pression peut également s’exercer à l’encontre d’entreprises françaises qui collaborent avec le régime israélien, pour que cessent de telles collaborations.
Point 6 : le boycott, mesure de protection de la main-d’oeuvre allemande
Epoque Allemagne nazi : les comités d’action, en collaboration avec les cellules du Parti dans l’industrie, doivent introduire dans les entreprises une propagande explicative sur les conséquences pour la production allemande et donc pour le travailleur allemand, des campagnes d’atrocités juives, et expliquer aux travailleurs la nécessité d’un boycott national comme mesure de protection de la main-d’oeuvre allemande.
De nos jours par le BDS : la priorité en France a été donnée aux actions de la Coalition contre Agrexco. Quelles conséquences auraient les importations massives de fruits et légumes largement subventionnés en Israël sur l’économie paysanne de la région ? et par voie de conséquence quels risques de pénurie alimentaire et de destruction de savoir-faire encourons- nous ? Va t’on, au prétexte de la création d’emplois de manutentionnaires précarisés sur le port, participer à la liquidation d’emplois agricoles paysans réels ? Pire encore, cela se ferait avec l’argent public ? C’est inacceptable et nous le refusons.
Point 7: descente des Comités d’action dans les plus petits villages !
Epoque Allemagne nazi : les comités d’action doivent débarquer dans les plus petits villages ruraux afin de frapper particulièrement les commerçants juifs à travers le pays. En principe, il faut toujours mettre l’accent sur le fait qu’il s’agit d’une mesure défensive à laquelle nous avons été contraints.
De nos jours par le BDS : dans le même schéma, les plages, campagnes et villes de France ont été sillonnées entre le 10 et le 25 juillet 2010, par une caravane de militants du BDS afin de promouvoir son action auprès des vacanciers. Action dite «BDS tour ».
Point 8: le boycott commencera le 1er avril !
Epoque Allemagne nazi : le boycott ne doit pas commencer par étapes, mais tout de suite d’un seul coup, toutes les mesures préparatoires devant être prises immédiatement dans ce but. Ordres seront donnés aux sa et aux SS de poster des gardes à l’extérieur des magasins juifs dès l’entrée en vigueur du boycott, afin de mettre le public en garde contre l’entrée dans ces locaux. Le début du boycott sera annoncé par voie d’affiches, par la presse, par des tracts, etc.… Le boycott débutera dès 10 heures précises, le samedi 1er avril. Il se poursuivra jusqu’à ce que la direction du Parti ordonne son annulation.
De nos jours par le BDS : l’appel BDS, lancé aussi un jour précis, le 9 juillet 2005 par 171 organisations palestiniennes puis relayé dans le monde entier au travers des activistes islamistes soutenus par les mouvements d’extrême gauche auxquels se sont joints les verts puis des mouvements d’extrême droite. De la même manière, les actions consistent à rentrer en nombre dans un magasin, éliminer les produits israéliens des rayons et à mettre en garde les clients lorsqu’ils achètent des produits israéliens. Evidemment, de la même façon, des milliers de tracts sont distribués (30.000 en France en 15 jours).
Point 9 : Manifestations de masse pour réclamer le » numerus Clausus » !
Epoque Allemagne nazi : les comités d’action organiseront immédiatement et jusque dans les plus petits villages, des dizaines de milliers de manifestations de masse, au cours desquels il sera réclamé l’introduction d’un quota limitatif pour l’emploi de Juifs dans toutes les professions, en fonction de leur pourcentage dans la population allemande. Afin d’augmenter l’impact de cette démarche, la réclamation devra pour l’instant être limitée aux trois domaines suivants :
• fréquentation des lycées et universités allemands
• la profession médicale
• la profession de juriste.
De nos jours par le BDS : le boycott universitaire est une mesure de rétorsion non violente qui peut prendre l’une des formes suivantes :
– en premier lieu: ne pas participer à des conférences en Israël, ne pas coopérer avec des institutions universitaires israéliennes, en particulier les agences d’évaluation ou les journaux israéliens.
– dans un deuxième temps: promouvoir un tel boycott en rendant publiques les lettres de refus et en incitant d’autres individus, organisations et conseils d’administration universitaires à rompre leurs liens professionnels avec les institutions et à adopter des résolutions publiques condamnant la politique israélienne. Participer dans les universités à un travail d’information sur la situation en Palestine et les réalités de l’occupation et de la colonisation. Participer aussi, en tant qu’universitaires, à des actions plus larges, manifestations, conférences, tribunes publiées dans les journaux…
– à un troisième niveau : inciter les institutions internationales à ne pas financer des institutions israéliennes, en particulier, faire pression sur les gouvernements européens pour qu’ils suspendent les accords de coopération entre l’union européenne et Israël.
Point 10 : la nécessité d’explication à l’étranger
Epoque Allemagne nazi : il incombe également aux comités d’action de s’assurer que tout allemand qui a un lien quelconque avec l’étranger en fasse usage par correspondance, télégramme ou téléphone. il doit diffuser la vérité que le calme et l’ordre règnent en Allemagne, que le peuple allemand n’a pas de souhait plus ardent que de travailler en paix et de vivre en paix avec le reste du monde, et que son combat contre la propagande des atrocités juives n’est qu’une lutte défensive.
De nos jours par le BDS : ce type de boycott peut faire prendre conscience aux citoyens de ce dont Israël se rend coupable chaque jour envers des millions de palestiniens, et éduquer les citoyens sur la réalité de l’occupation israélienne, et encourager des actions de solidarité au niveau local. Nous devons imposer ce débat sur la scène publique locale, nationale et européenne.
Point 11 : du calme, de la discipline, pas de violence !
Epoque Allemagne nazi : les comités d’action sont chargés de s’assurer que le combat dans son ensemble est mené à bien dans le calme et dans une discipline absolue. Dans l’avenir également, on ne touchera pas un cheveu d’un Juif ! Nous nous occuperons de cette campagne d’atrocités par le simple poids décisif des mesures énumérées. Plus que jamais, il est maintenant nécessaire pour le Parti tout entier de respecter une discipline aveugle, de se tenir comme un seul homme derrière la direction…
De nos jours par le BDS : notre action est non violente et respecte les personnes et les biens. En l’état actuel, l’appel au boycott ne concerne que les institutions, pas les individus, si toutefois ces individus sont clairement détachés de toute organisation israélienne, sioniste ou liée au gouvernement israélien.
C’est donc de façon insidieuse, sournoise et sous couvert de « bons sentiments » qu’appellent « les causes justes », (Il n’y a rien de plus terrible et qui doit attirer notre attention particulière lorsque des sanctions collectives sont appelées au nom de causes justes) que sous nos yeux, se met en place une même démarche qui cherche de façon identique, selon un agenda dupliqué, à isoler, à exclure un état de l’ensemble du reste du monde au même titre qu’on a isolé les Juifs du reste de leurs concitoyens avant de les assassiner. En Allemagne puis dans les pays envahis, toutes les mesures prises visent à couper tout lien social et physique des Juifs avec la population.
L’accès aux écoles publiques et aux universités, aux cinémas, aux théâtres et aux centres sportifs devient interdit aux Juifs. BDS, et l’affaire des cinémas Utopia le démontre, entre dans la même logique. Pour éviter que l’Histoire ne bégaye et que l’exclusion ne conduise à nouveau à l’horreur, cette provocation secouant fortement notre indolence, nous ne pouvons que réagir. Le peuple Juif a été mis au pilori pendant des siècles aussi bien par les chrétiens que par les musulmans. C’est cela et rien d’autre qui est à l’origine du sionisme. Les juifs qui le souhaitent, veulent, de façon légitime avoir LEUR pays : Israël et nous, Juifs, non Juifs, israéliens ou pas, nous ne laisserons jamais l’Etat d’Israël devenir LE JUIF DES ETATS.
Jack LONDON pour le Magazine le Météor (septembre 2010)
http://fr.calameo.com/read/000220566ede641307caa
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