Les amis d'Israël

Message à Israël d’un ami qui n’est pas Juif

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Oui, je suis ami d’Israël
Par principe, je suis avec les plus faibles et, en dépit de la puissance de frappe de votre armée, je n’imagine pas un Juif appuyer sur le bouton rouge.

Je suis ami d’Israël, parce que votre volonté de vivre est si forte que vous ne voyez pas la menace derrière votre porte et n’entendez pas les hurlements de la meute sous vos fenêtres.

Je suis ami d’Israël, parce que, de toute évidence, vos ennemis ne cachent plus désormais leur volonté de vous anéantir, projet qu’ils avaient habilement déguisé jusqu’à maintenant.

Je suis ami d’Israël, parce que ma famille n’était pas à vos côtés quand vos bourreaux vous martyrisaient et vous insultaient dans la langue de Goethe. Et moi, je ne veux pas ressembler à ma famille.

Je suis ami d’Israël, parce qu’il est patent que l’antisémitisme est le motif, le seul motif qui anime vos détracteurs.

Je suis ami d’Israël, parce que Dimanche dernier, je suis allé à la messe et la figure du Christ sur le maître-autel me disait toute la tristesse de la solitude d’Israël.

Je suis ami d’Israël, parce que dans vos hôpitaux, vous soignez vos ennemis et leurs enfants.

Je suis ami d’Israël, parce qu’on parle de vous et qu’on s’attaque à vous comme si vous étiez aussi puissants que les USA et que, cela veut dire que vos ennemis savent que vous portez un destin dont l’accomplissement sauvera le monde.

Je suis ami d’Israël, parce que je n’aime pas avoir honte et, ne pas vous soutenir maintenant reviendrait se couvrir de flétrissures.

Je suis ami d’Israël, parce que dans la barbarie qui vous cerne, vous persévérez à croire que le droit est plus puissant que la force.

Je suis ami d’Israël, parce que tout votre peuple était contenu dans le visage rayonnant de la fille policier qui, contrôlant mon passeport à l’aéroport Ben Gourion me dit comme l’aveu d’un sentiment contenu : « Baroukh Aba béIsraël, » soyez le bienvenu en Israël !

Je suis ami d’Israël parce que tout en connaissant la colère et la révolte, vous n’arrivez pas à transformer en haine votre désir de justice.

Je suis ami d’Israël, parce vous ne savez pas vous défendre face à une presse qui se déshonore.

Je suis ami d’Israël, parce que la démocratie n’a pas été chez vous précédée d’une consultation populaire mais qu’elle figure naturellement dans la Déclaration d’Indépendance, comme si toute autre alternative n’était pas envisageable.

Je suis ami d’Israël, parce que je voyage souvent dans les pays qui vous environnent et que, du point de vue des libertés, comme l’on dit, dans la langue populaire, « y’a pas photo ! »

Et, pour des motifs plus privés mais que je dévoile malgré tout, je vous confie que, dans ma relation à vous, il y a plus que l’amitié. Aussi, au risque d’être impudique : Je t’aime, peuple d’Israël, parce que tu es devenu la proie de toutes les extrêmes, je t’aime, peuple d’Israël, parce que je sais que tu portes un lourd fardeau, et que, tu finis par m’énerver en ne cessant de répéter comme un exorcisme : « yihéyé bésséder, ça s’arrangera ! »

Et puis enfin, je t’avoue une faute à tes yeux, peut être, je n’aime pas perdre, et je t’aime, vraiment, car le combat qui t’est imposé est tellement injuste, que tu finiras par l’emporter, et moi, ton ami goy, je veux être fier d’être à tes côtés, quand le monde reconnaîtra qu’il s’est fourvoyé.
Oui, vraiment, être ton ami, Israël,
Et si la prière d’un goy a quelque valeur à tes yeux, je veux dire, face à face, au créateur, en employant l’impératif :
« Tu dois bénir ce peuple, peut être et d’abord, parce que Tu l’as élu, mais surtout, parce que c’est l’un des rares à être encore… à la fois Juste et Fort. »

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