Il y a un an, nous étions plusieurs à vouloir réagir face à la violence avec laquelle la campagne de boycott contre Israël était menée par le CAPJPO-europalestine.com, et pour faire entendre notre voix, nous décidions de contrer cette appellation qui nous coûte encore cher en homonymie, en ouvrant le site Europalestine.fr. Est-il besoin de rappeler nos motivations quand à la parution du préambule « Europalestine.fr : sa raison d’être », on se devait de justifier notre penchant pour l’état hébreu, de son droit à l’existence jusqu’à sa légitimité de défense.
Dès la fin de l’opération « Plomb durci » début 2009, les sites d’infos citoyennes de plus en plus nombreux s’emparaient de la moindre information, déjà mal relayée par les médias, pour la détourner, la déformer et la donner en pâture aux antisémites reconvertis récemment en antisionistes, pour porter aux nues un peuple palestinien opprimé, plutôt que de le voir roulé dans la farine par le Hamas. Des élus locaux aux couleurs « rouge » et surtout « verts » du drapeau palestinien s’engouffraient alors dans des brèches dangereuses, en cautionnant le boycott d’Israël, plutôt que de défendre les couleurs de la République Française, déjà en pleine crise d’identité. Déferlements de banderoles, acharnements verbaux et défilés de pancartes portaient à chaque manifestation les valeurs d’une nouvelle république, celle qui ne dit pas son nom pour être politiquement correct, mais qui n’hésite pas à brandir « mort aux juifs, mort à Israël », en toute impunité.
Tout déclic fasciste d’une politique trop à gauche ne sert pas une cause, aussi noble soit-elle, et utiliser le boycott d’Israël comme un acte citoyen est une dérive puante servant d’abord à planquer un antisémitisme roublard et irresponsable quant à ses conséquences. Ca a failli payer mais pas longtemps car s’évertuer à enfoncer le clou de cette action illégale, c’est avant tout jouer le jeu de la menace et excuser le terrorisme et les pouvoirs publics ont vu clair assez tôt pour remettre au goût du jour la loi contre le boycott. En essayant d’écarter Israël, sa politique, ses dirigeants et sa population, c’est le peuple juif qui se renforce malgré tout, puisque la tentative d’isolement a permis à l’état hébreu de situer bien plus vite ses alliés en cas de conflit généralisé et d’afficher clairement le vrai visage de ses ennemis à la face du monde. Une partie du globe a pris conscience qu’un état palestinien ne sera jamais viable tant que le Hamas exercera la terreur à l’intérieur comme à l’extérieur de gaza mais il faudra surement des années avant que ce terrorisme d’état soit un fait reconnu bien au-delà d’une simple inscription sur la liste officielle des organisations terroristes de l’Union Européenne, du Canada et des Etats-Unis. L’autre partie soutient les peuples qu’il prétend devoir sauver du capitalisme, de la colonisation ou du sionisme en encourageant l’Iran, la Syrie ou le Liban dans leur « sainte » guerre et leurs appels à candidature pour mourir en martyr.
Israël n’abandonnera jamais ce qu’il a déjà payé cher en vies et en compromis, pour avoir hier, aujourd’hui et demain, la force nécessaire à confirmer son droit d’exister chaque jour qui passe, qu’il en faille passer par les livres saints, l’archéologie, l’origine de son peuple, le devoir de mémoire ou encore sa puissance économique. Alors tant qu’Israël se verra discriminer, bafouer et accusé de se servir de la shoah comme seule arme, le site europalestine.fr continuera à marquer d’une pierre blanche, le jour où le boycott s’est retrouvé à un « carrefour » et que les antisémites frustrés ont utilisé l’antisionisme pour passer à l’action.
Langeluce